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Il les savait très malins, aussi le plus discrètement possible, il demanda l’aide des autres villageois. Une surveillance étroite fut rapidement mise en place. Les adultes ne supportant pas l’idée que leurs traditions puissent être remises en cause par des élucubrations infantiles. Il fallait savoir qui leur avait mis ces idées en tête car ils étaient trop jeunes pour réfléchir à tout cela. Ce changement de comportement était trop fort, trop soudain, trop puissant pour venir des quelques livres trouvés sur la plage.
Les enfants devaient redoublés de vigilance pour cacher Kujira aux adultes. Ils savaient qu’elle était en danger, mais la vaste mer n’offrait guère plus de protection. Ils n’étaient pas dupes, les adultes souvent trop sur d’eux en oubliaient qu’un enfant peut être très futé. Il étaient trés facile d'esquiver les hommes de l'île, un peu plus compliqué pour les femmes, mais dans l'esprit des enfants, cette partie de cache-cache devint rapidement un jeu passionnant.
Chaque nuit, les enfants avaient la sensation de communiquer avec leur jeune amie. Il sentait qu’elle leur envoyait des ondes positives qui apaisaient leur sommeil. Les rêves étaient merveilleux, ils nageaient avec elle, fondant les vagues, sautant, plongeant dans un océan de bonheur. Aucune contrainte humaine ne les accompagnait dans leur épopée sous-marine.
Cependant cette nuit leur semblait différente des autres, leur sommeil était agité, les cris des animaux marins ressemblaient à un appel à l’aide. Les chants habituellement si joyeux étaient une complainte emplie de tristesse, un chœur d’une infinie détresse. Les enfants ne comprenaient pas et ne trouvaient pas de réponse à cet étrange cantique.
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