Et si c'etait demain ? (partie 30)

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Cette communication entre la baleine et la petite fille était réelle. 

 
Ces heures passées l’une contre l’autre étaient l’occasion d’un échange empreint d’amour et de confiance. Aussi grâce à cette faculté elle pu faire comprendre à Kujira qu’il fallait qu’elle reste loin des hommes. Il ne fallait pas souffler à l’extérieur de la grotte et surtout, surtout ne jamais s’approcher d’un autre humain. Elle ne devait avoir confiance qu'en elle et son frère. Elle tenta de faire comprendre à Kujira combien les hommes étaient méchants, mais le concept de cruauté gratuite lui était inconnu, n’ayant aucune malice en elle. 

Natsuko ne souhaitait pas expliquer à sa nouvelle amie que plusieurs mois en arrière elle avait mangé un de ses compagnons. Elle en éprouvait un regret immense, et culpabilisait de l’avoir fait avec plaisir.

Comment expliquer à cette jeune baleine, si douce, si naïve, si empathique que l’humanité dévorait tout sur la terre et que certains humains étaient prêts à la destruction globale de la planète pour le plaisir éphémère d’avoir une espèce rare dans l’assiette. 

Elle comprenait maintenant que le monde des adultes n’avait pas la notion de respect et d’équilibre vis-à-vis des animaux. Ce n’était pas le mode de vie sur son île qui la conduisait à cette conclusion, elle sentait au fond de son cœur, qu’il n’était pas normal de les faire souffrir. Et le dialogue avec la baleine la confortait dans ses intuitions.

Pour Natsuko il avait été facile de refuser de manger certains animaux terrestres. Mais la faune aquatique semblait si nombreuse, si indestructible que puiser dans cette immensité ne pouvait pas faire de mal à la mer. Son père lui avait dit que les poissons ne souffraient pas contrairement aux animaux terrestres. Natsuko avait confiance dans cet homme qui connaissait la mer depuis son enfance…

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