--- Antarctique ( océan ) ---
Le changement climatique a frappé des espèces de manchots de l'Antarctique en provoquant une baisse vertigineuse de leurs proies : le krill.
Une nouvelle étude publiée dans les Actes de la National Academy of Sciences (PNAS) a constaté que les deux manchots à jugulaire (Pygoscelis antarcticus) et le manchot Adélie (Pygoscelis adeliae) ont vu leurs populations baisser probablement lié au peu de krill, plutôt qu'aux modifications de l'habitat. Depuis 1970, les populations de krill ont diminué de 80% dans l'océan Austral qui entoure l'Antarctique.
Le krill a besoin d'eau glacée pour se reproduire, le rétrécissement de l'eau glacée en lien avec le changement climatique a rendu leur reproduction plus difficile.
"Comme le réchauffement se poursuit, la perte de krill aura un effet profond dans tout l'écosystème de l'Antarctique, explique le Dr Wayne Trivelpiece, auteur principal du document avec la NOAA Ecocsystème Antartique Division de la Recherche, dans un communiqué de presse.
L'étude remet en cause la sagesse conventionnelle sur la façon dont les manchots à jugulaire se comporterait dans un monde plus chaud.
Des manchots à jugulaire ont choisi un habitat sans eau glacée, ce qui permet aux chercheurs de prédire que cette espèce peut effectivement bien supporter un réchauffement de l'Antarctique. Mais la nouvelle étude prouve que la baisse de krill a volé davantage aux manchots à jugulaire qu'on aurait pu attendre d'un changement en Antarctique. Au cours des dix dernières années, les populations de manchots à jugulaire ont chuté de 4,3% par an.