Journal d'une impuissance (28 Avril 2010)

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28 avril 2010 

La nappe correspond aujourd’hui à une superficie équivalente à deux régions françaises (Rhône-Alpes et Provence Alpes Côte d'Azur réunies), elle fait a peu prés 1000 kilomètres de diamètre et couvre plus de 74.000 km2. Elle se trouve encore à environ 32 Km des terres.

Selon les sources, les fuites libèrent entre 159.000 litres et 191.000 litres de brut par jour. A titre de comparaison, la marée noire causée par le naufrage de l'Exxon Valdez en 1989 en Alaska avait libéré 50 millions de litres de pétrole. Les calculs montrent qu’il faudrait 11 mois pour atteindre la même pollution. La configuration des lieux n’est pas la même, mais les dégâts devraient être inférieurs. 

 
Même le pire scénario est au vu de ces chiffres rassurants, puisque le temps prévu à ce jour pour fermer les fuites est estimé à 3 mois maximum.

Cependant les chiffres annoncés pousse à s’interroger. Comment se fait-il que la fuite soit si petite quand on sait que l’exploitation du pétrole sur cette plate-forme permettait d’extraire 1,27 millions de litres par jour ?

Nous sommes nombreux à ce moment là, à se poser des questions sur la crédibilité des informations, on commence à reparler de Tchernobyl et des mensonges et silences qui ont suivis cette catastrophe.

BP continue de mettre en œuvre des moyens pour colmater la fuite, et prépare à chaque tentative, celle qui suivra en cas d’échec, on a dans l’ordre et en vrac : 
- essaie d’activer une vanne pour fermer le puit, mais la profondeur de 1500 mètres constitue le frein maximum à la réussite.
- a tenté à l'aide de quatre bras robotiques de colmater deux fuites. Ce qui confirme qu’il y a bien plusieurs fuites sous l’eau, cela rend encore plus les chiffres de l’écoulement peu crédibles. 
- prépare encore le couvercle 
- le forage des puits de secours se poursuit.

En attendant, BP tente des mises à feu du pétrole, avec la bénédiction du gouvernement qui lui a donné les autorisations nécessaires. Cela se fera avec l’aide d’un produit accélérant la combustion tout en sachant que si cette procédure réussit, elle pourrait aussi présenter des dangers pour l'environnement car elle risque de projeter dans l'atmosphère une épaisse fumée noire, et de libérer dans la mer des déchets visqueux.

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Texte : Rip de la Louiseraie
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