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  • : Le blog de rip-de-la-louiseraie.over-blog.com
  • : J'ai eu envie de créer ce blog pour vous faire partager mes passions et mes textes. J'aime ce qui est insolite, et qui appelle à la réflexion. Merci de flaner au fil de mes pages.
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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 09:00

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Elle allait à l’école pendant que son père commençait à former son jeune frère sur son futur métier. Il serait pêcheur comme chaque homme de sa famille avant lui, et il voyait quotidiennement les filets qui se remplissaient d’espèces différentes. Il devait apprendre jeune les dangers de la mer, chaque expérience était nécessaire pour vivre vieux. La mer ne laissait aucune place à la médiocrité, mais même expérimenté, un pêcheur sur sa barque, n’était qu’un fétu de paille ballotté par les vagues.

L’océan apprenait l’humilité aux hommes.

Natsuko enviait son jeune frère, elle rêvait de partir avec eux, mais elle était une fille, et ne devait pas apprendre les métiers de garçon, cela ne se faisait pas sur son île, il fallait suivre les traditions. 

Lors de leurs longues promenades au bord de l'eau ,Takumi,  passait son temps à courir de rocher en rocher imaginant des combats titanesques contre des monstres plus horribles les uns que les autres. 

 
Il était tour à tour guerrier, pêcheur, chasseur, pourfendeur de dragon. 

 
Lors de l’attaque finale contre un animal mythique son pied avait glissé et doucement il avait disparu dans une petite cavité en bordure de rocher. Natsuko, avait d’abord hurlé, appelé à l’aide, mais aucun adulte n’était venu a son secours. La plage était vide et silencieuse.


 Aussi rassemblant tout son courage, elle était descendue elle aussi dans ce boyau froid et humide. Entendant les cris de son frère, imaginant le pire elle s’était laissé glisser le long de ces parois gluantes recouvertes d’algues. 


La descente était en fait très courte, et elle comprit immédiatement le pourquoi des hurlements de son frère. 


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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 09:00

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Le repas avait régalé toute la famille. Comme une grosse partie des économies de l’année avait servi pour le réaliser, les parents éprouvaient une immense satisfaction même si ce plaisir était éphémère et annuel.


Le steak de baleine était délicieux, les enfants adoraient, de la même façon qu’ils aimaient tous les produits de la mer. N’ayant jamais vu de baleine, ils ne faisaient pas la différence entre cette viande et celle des autres poissons que leur père rapportait de sa pêche quotidienne. Mais Natsuko éprouvait chaque fois une culpabilité qu’elle ne s’expliquait pas. Elle savait que pour ses parents, ces repas étaient importants et qu’ils représentaient beaucoup pour eux. Même si le goût lui plaisait, elle ne pouvait écarté l’idée qu’elle prenait une vie.

 
Car Natsuko du haut de ses 12 ans aimait l’océan et les animaux qui le peuplait. Elle prenait plaisir à se promener des heures entières sur la plage, essayant de voir autre chose que l’horizon et les bateaux voguant au loin. Tentant d’apercevoir ce peuple qui la passionnait.


Elle aurait aimé voir une baleine, juste une fois, car elle se demandait si c’étaient des petits ou des gros poissons.


Cette année à l’école, le professeur avait parler de cet animal majestueux, mais elle n’arrivait pas à comprendre ce que signifiaient des termes comme « 40 tonnes », « aussi gros qu’un immeuble ».


Car sur l’île de Natsuko il n’y a que des villages de pêcheurs et elle n’a jamais vu non plus d’immeuble.


Il avait parlé de « 16 mètres », en traçant au sol la longueur d’une baleine, mais elle n’arrivait pas à imaginer la hauteur, elle n’en connaissait que le steak qu’elle avait chaque année dans son assiette.

 
Il avait dit aussi que cet animal était gris, mais gris comment ? Comme les rats qui venaient voler le grain des poules ? Comme le cheval qui servait à cultiver les champs ?


Natsuko se posait beaucoup de questions sur les animaux qui peuplaient la mer et regrettait de ne pas les connaître.

 


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14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 09:00

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J’ai demandé à maman pourquoi il était différent, pourquoi il restait là poser sur le fond de la mer. 

 
Elle avait l’air malheureuse pour lui, les explications sortaient difficilement, venant du plus profond de son cœur. Je sentais son malaise, et dans ma tête d’enfant cette douleur m’envahissait, et cette découverte d’une nouvelle sensation ne me plaisait pas. 

 
J’aimais l’insouciance de ma jeunesse et tout à coup je haïssais la conscience de la vieillesse. 


Maman remonta à la surface, me laissant quelques secondes face à ce requin mutilé. L’horreur de cette vision contredisait ma soif d’observation. Je me sentais attiré par les plaies béantes de son dos. Imaginant difficilement que quelques heures voire quelques jours plus tôt, il était comme moi heureux et libre dans les profondeurs de l’océan.


Le sang ne s’écoulait plus, et les cinq trous étaient le souvenir macabre de nageoires magnifiques, préparées pour le porter dans le monde entier, migration obligée pour un voyageur infatigable.


Enfin maman, de nouveau à mes cotés, m'explique que depuis plusieurs années, les hommes sur des petits bateaux, placent dans l’eau des objets qui coincent les requins. Ces derniers sont enlevés de la mer, quelques minutes seulement. Juste le temps nécessaire pour leur trancher leur bien le plus précieux. Les rejetant amputés dans l’eau, incapables de vivre et incapable de mourir, juste avec le droit d’attendre la délivrance. 


Le chant des baleines est devenu un hymne à la mort, traversant les océans pour soutenir tout ceux qui comme ce requin n’ont plus d’autres choix que l’agonie. Ne pouvant stopper sa souffrance nous reprenons notre voyage, le laissant prier dans son enfer ou le seul crime admis est d’être innocent.


J’en conclu que les humains n’aiment pas les animaux marins et qu’ils n’ont pas le cœur assez pur pour comprendre que nous sommes une vie. 


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13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 09:00

 

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Je nageais avec délectation, avalant avec mes congénères kilomètres après kilomètres sans effort, mes muscles puissants étaient conçus pour ces longs voyages. Il nous arrivait de croiser sur notre chemin des bans entiers de poissons, leurs corps brillaient de mille feux donnant à la mer un reflet particulier. 


De temps en temps nous plongions au plus profond, remontant, soufflant et replongeant comme à la poursuite de l’éternité. 


L’air était notre vie, l’eau était notre habitation. L’union parfaite des éléments marins et terrestres.  

Chaque jour nous rapprochait de notre destination. La chaleur de l’eau était attirante, il nous tardait d’arriver. Cette destination était aussi belle que le chant des sirènes, nous sentions l’impatience dans les nageoires. L’océan se remplissait de nos chants, le monde entier entendait notre joie de vivre, notre plaisir à parcourir le monde, sautant gaiement d’un océan à l’autre.


Un jour ou nous nagions tous ensemble, jouant avec les reliefs du fond de l’océan, j’ai vu un animal étrange posé au sol. J’ai d’abord cru qu’il me parlait, pour l’entendre je me suis approché de lui, sa gueule s’ouvrait et se fermait dans un silence assourdissant. C’était un requin qui me disait sa souffrance, sans les mots associés. Il adressait une prière silencieuse à l’océan, lui demandant d’abréger ses souffrances. Je ne l’entendais pas, je comprenais au travers de son regard sa détresse. 


Il avait mal, très mal, je le sentais, et cette douleur je la percevais dans toutes les fibres de mon corps, elle se propageait au fil de l’eau.

 

Nous n’avions plus le cœur à chanter. 


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12 juin 2010 6 12 /06 /juin /2010 09:00

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Les pêcheurs avaient conscience que c’était une viande rare, mais ils ne comprenaient pas que les occidentaux refusent de les voir conserver leur pêche traditionnelle. 

 
Apres tout, le peu qu’ils en consommaient n’allait pas détruire l’espèce, elles étaient nombreuses et les océans vastes. En plus le gouvernement l’avait assuré, et ces annonces les confortaient dans l’idée que les autres étaient des fous. 

 
Il y en avait depuis la nuit des temps et ce n’était pas prêt de changer. D’autant que les programmes d’études étaient là pour permettre de comprendre comment elles vivaient. Les scientifiques connaissaient parfaitement leurs mœurs et donc si ils le désiraient, il serait possible de les élever comme les vaches ou les poules. 


Sur le marché, les vendeurs proposaient uniquement les morceaux qui n’étaient pas utiles aux scientifiques. 


Les enfants savaient, pour l’avoir entendu dans les conversations d’adultes que, le laboratoire payait très cher ces prises, et que les gros bateaux qui ramenaient les carcasses appartenaient souvent à des japonais qui avaient fait fortune en travaillant pour ces centres de recherches. D’ailleurs d’autres pays voulaient continuer cette chasse ancestrale car c’était aussi leur tradition. Il suffisait que les gouvernements s’unissent pour que ces stupides interdictions soient levées.  


Après tout ils pleuraient quelques animaux alors qu’ils n’avaient pas hésité à ravager des villes entières avec la bombe atomique. Décidément la mentalité occidentale était vraiment différente de celle des orientaux...

 


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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 09:00

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Dans une petite maison, en bois, construite à même le sable de la plage, Natsuko et Takumi s’apprêtaient à manger avec leurs parents, un repas spécial. 

 
Pour cette occasion, qui ne se fêtait qu’une fois l’an dans leur famille le repas serait composé de différents mets traditionnels. 

 
Pour ce moment tant attendu, dés le matin leur mère était partie très tôt au marché local, elle en avait ramener un gros morceau de viande. Pour la famille, l’odeur du plat qui se préparait était un appel au régal, une explosion intellectuelle des papilles survoltées par le souvenir enivrant de l’année passée. Chacun salivant d’avance de pouvoir manger cette viande délicieuse. 


Il leur tardait de s’asseoir à table pour ce fastueux menu qui était servi de générations en générations. C’était pour cette famille, une façon d’honorer et de remercier les ancêtres qui avaient tout au long de l’année bénis le travail du père.


Le fait de revenir jour après jour était la marque d’une protection spirituelle, tant d’hommes n’étaient jamais retourné à terre, happés par celle qui leur permettait de se nourrir quotidiennement. La mer donnait à profusion mais prélevait aussi son tribut de vies humaines. Quand elle était en colère, les bateaux des pêcheurs étaient bien fragiles face à sa puissance.


Le marchand qui avait vendu la viande à leur mère allait souvent sur la grande île pour ramener des produits qui ne se trouvaient pas localement. Pour la viande de Kujira, il avait un accord avec un revendeur qui lui-même avait un accord avec le laboratoire scientifique qui en pêchait pour les étudier. 

 


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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 23:07

Ce soir la nouvelle est tombée sur Facebook, elle se propage au rythme de notre douleur.


Un valeureux combattant pour la cause planétaire vient d'être laché par sa hierarchie pour un problème administratif. Chacun se renvoyant la balle, du "je t'ai dit", "je n'ai pas dit", "il a dit".

L'Ady Gil a coulé il y a maintenant plus de deux mois, et il semblerait que Pete avait embarqué 1 arc et des flèches dans l'habitacle.

 

Il suffit de voir la vidéo de la destruction du bateau pour comprendre "le comique" de la situation. C'est comme avoir la volonté d'attaquer un bus avec des billes d'enfant. Cette excuse ne peut être valable tant la situation est tragique, il risque encore entre 2 ans et 15 ans de prison pour avoir osé, seul, demandé des comptes à son agresseur.

 

Pour vous en convaincre voici la vidéo.

 

 

 


 

 


 

 

Effectivement on peut se cacher derrière des textes internes, des textes externes. Tout est permis de dire et de penser.

Mais tourner le dos à un combattant valeureux est à mon sens la pire des lachetés. Mettre en parrallèle un texte et une vie, c'est mettre le doute sur les actions, les paroles et les volontés de l'association. Pour ma part entre un texte de loi et son sacrifice, mon choix est immédiat. 

On reconnait les guerriers de l'arc en ciel à leurs actes, Pete n'a plus à prouvé son courage, son action le classe d'office dans cette catégorie.

 

Aussi ma nouvelle étant écrite à l'époque ou Sea Shepherd représentait mes valeurs, je ne la modifierais pas. Mais dans mon coeur, ce soir mon attachement s'est brisé.

 

Une pensée pour son épouse, qui se soir doit se sentir bien seule aussi, dans sa propre cellule affective.

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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 09:00

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 Maman prit le temps de m’expliquer et de me montrer sa technique pour faire de grands cercles de bulles d’air pour amener le krill au centre. 

 
J’étais bien trop jeune et elle le savait, mais elle savait aussi que rien n’aurait pu m’arrêter.

 

Elle me laissa essayer, et au bout de plusieurs tentatives je pu enfin prendre ma première bouchée, une énorme bouchée, la première que je m’étais faite toute seule comme une grande. Je sautais comme une folle dedans, ivre du plaisir de remplir mon ventre avant de partir. J’étais prête pour faire le grand voyage pour rejoindre des eaux chaudes.  

 
Le moment du départ fut donné par une vieille femelle de la famille, et tout le monde se mit à nager dans la même direction, nous étions appelé, c’était irrésistible, je sentais comme les plus vieux que je devais suivre, que ce serait un plaisir. 

 
J’allais nager, mes muscles deviendraient plus forts, plus puissant, plus rapides.

 

J’allais suivre maman pendant de longs jours, prenant bien soin de ne pas m’éloigner d’elle pour ne pas la perdre de vue dans cet océan que je savais immense. 

 
J’allais croiser des milliers de dangers, dans cet océan si beau, si riche, si merveilleux. 

 

J'allais nager, ivre de bonheur et de liberté

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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 09:00

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J’imaginais que mon papa était dans une autre eau, sur terre que je ne connaissais pas parce que j’étais trop jeune et maman aussi. Puis nous n’étions jamais parties sur les grands bateaux blancs.

 

Des dauphins étaient revenus de voyage, raccompagnés par des humains. Ils nous avaient racontés comment ils avaient vécus leur passage sur terre. Les humains venaient les regarder, et les obligeaient à sauter et danser dans une eau qui leur brûlait la peau et les yeux. Souvent ils avaient faim, mal, la mer leur manquait et ils avaient très souvent pensé au suicide. C’était presque impossible car le lieu était si petit, que mourir était souvent très douloureux.

 
Mais aucune des baleines qui avaient fait ce voyage n’était revenue pour raconter, on se disait entre nous que c’était peut être le paradis et que l’eau y était meilleure en tout cas ce ne pouvait pas être la même que celle des dauphins.


Au fond de nous, nous ne voulions pas y aller, cela nous faisait peur, mais souvent l’inconnu fait peur. Et le jour où le grand bateau blanc déciderait de nous faire faire le voyage, on se disait qu’on n’aurait plus peur de partir. Le gros bâton qu’ils mettraient à ce moment là dans notre tête servirait simplement à nous faire dormir. Le voyage doit être trop long pour une baleine éveillée.


Maman m’avait dit que papa avait eu mal, mais les requins ont mal aussi quand les humains leur plantent des choses jaunes dans l’aileron et ils n’en meurent pas.



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8 juin 2010 2 08 /06 /juin /2010 09:00

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Puis j’étais là, maman prenait soin de moi jour après jour, elle avait encore plein de choses à m’apprendre.


Il y avait de nombreuses autres raisons à son rejet amical des mâles, mais la plus puissante était que je l’épuisais avec toutes mes questions, je souhaitais tout savoir sur tout. Précoce à la naissance, précoce pour manger, précoce pour nager. Je ne voulais rien faire comme les autres baleines de mon âge, leurs jeux m’ennuyaient vite, je voulais être une grande.


Déjà je savais comment éviter les grosses roues des bateaux, qui tournaient très vite, maman m’avait dit que si elles nous touchaient on pouvait en mourir, et si j’étais blessée je pouvais me faire attaquer par les requins et les orques car j’étais encore toute petite.


J’avais déjà vu sur des amis de très grosses marques sur leur dos, et cela les faisait souffrir, même refermées les blessures restaient douloureuses, leur rappelant sans cesse leur manque de prudence ou de vigilance.


Elle m’avait expliqué aussi comment éviter les choses quadrillées qui flottaient dans l’eau, et qui attrapaient des bans entiers de poissons, j’en avais vu mourir d’épuisement à force de bouger et de se débattre pour se libérer. C’était comme les grosses méduses, ou dés que l’on bouge, leurs longs bras s’entourent encore plus autour de la proie.


 Elle m’avait appris aussi à éviter l’eau noire qui suivait des bateaux. Celle qui prenait les oiseaux et les emmenait au fond de l’océan. Je me disais que les humains avaient souvent de drôles d’idées et je ne comprenais pas pourquoi ils voulaient que les oiseaux vivent sous l’eau.


Un animal de l’eau ne pouvait pas vivre sur terre, comme un animal de l’air ne pouvait pas vivre sous l’eau.


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