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  • : J'ai eu envie de créer ce blog pour vous faire partager mes passions et mes textes. J'aime ce qui est insolite, et qui appelle à la réflexion. Merci de flaner au fil de mes pages.
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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 08:28

 

Cédric Deneubourg est mon invité de ce mois ci, sa spécialité : offrir du rêve sur les écrans de cinéma

 



 

 

svolta-18   

 

     

 

    Bonjour Cédric, en tant qu'indépendant vous devez concilier plusieurs emplois du temps. Travailler sur le film, assurer la logistique, préparer les démarches qui permettront à Svolta d'être vu, agir contre la maltraitance animale et enfin votre emploi pour assurer votre subsistance. Donc un grand merci d'avoir accepté de répondre à cette interview, et surtout d'avoir réussi à trouver le temps dans vos planning plus que surchargés.

 

 

 

 

 

 

 

Question :

 

Bonjour Cédric, j'ai parcouru longuement votre profil Facebook à la recherche d'informations vous concernant et j’y ai trouvé deux passions, les animaux et les films.
Ce soir nous parlerons en priorité de camera 7, puisque je vous ai invité pour aborder le statut d'indépendant dans le monde du cinéma.

Quel est votre rôle dans cette association ?

 

 

 

Réponse :


Bonsoir, mon rôle au sein de cette association est très simple puisqu'en fait cette association repose uniquement sur le partage, c'est à dire que chaque bénévole apporte sa petite pierre à l'édifice lorsqu'un nouveau projet débute, que ce soit une aide scénaristique, une aide à la réalisation, ou encore en tant qu'acteur, artificier etc...

Le but est de mener à bien un projet ciné ensemble sans que cela soit trop coûteux car dans l'association nous estimons que la réussite d'un film qu'il soit court ou long n'est pas qu'une question d'argent mais aussi et surtout de talent. Personnellement j'interviens en tant que scénariste, acteur, réalisateur, accessoiriste, chorégraphe combat.

 

 

Question :


Je ne connais pas le monde du cinéma. Mais il est pour beaucoup un univers fait de paillettes et de richesses. Est-ce que cette image est le reflet de la réalité ?

 

 

Réponse :


Pour ma part je pense que non, j'avais également cette image en tête avant de me lancer dans la réalisation de SVOLTA puis j'ai fait la rencontre de Phillippe Nahon, Rémy Julienne, ou encore Joe Prestia, des figures du Cinéma français. Ces personnages ont participé à mon projet sachant que je n'avais absolument pas de budget, juste mon amour du 7 éme art. Cela montre bien que ce monde n'est pas si inaccessible que ça, il suffit juste de croire en ses rêves quoi qu'il arrive, la passion est une douce maladie contagieuse!

 

 

Question :


Vous parlez de passion, de rêves mais comment peut-on oser se lancer dans la réalisation d'un film sans avoir de budget quand on entend les chiffres pharaoniques de certaines "grosses" productions.

Je pense entre autre à Titanic qui déjà en 1997 avait coûté 200 000 000 de dollars ou Waterworld, en 1995 qui avait demandé un investissement de 175 000 000 dollars ?

 

 

Réponse :


C'est justement le défi fou que nous avons essayé de relever avec ce long-métrage d'action, car là nous ne parlons pas d'un film où l'action se résume à deux personnages qui discutent dans une cabane en bois pendant 01h30. Non seulement nous n'avions aucun budget mais en plus nous nous sommes attaqués à un genre qui nécessite énormément de moyen financier, pour couvrir les scènes d'actions telles que les courses-poursuites et les explosions, sans compter que nous avons énormément d'acteurs principaux et pas des moindres...
Le choix était en somme assez simple : soit baisser les bras et tenter pendant des années de trouver un producteur pour réaliser ce projet, soit tenter l'aventure en solo avec tout ce que cela comporte en contraintes.

Je résume souvent SVOLTA à une course de fond. Pour la petite anecdote, j'ai perdu environ 8 kilos entre le début et la fin du tournage qui a duré environ 10 mois. Il n'y a pas de secrets : pour passer d'un budget avoisinant les 5 millions d'euros minimum à environ 15 000 euros, il a fallu jouer de beaucoup d'ingéniosité, d'imagination, de débrouillardise... Appelons cela comme on veut, le fait est que 90 % des acteurs étaient bénévoles. Seuls quelques défraiements ont été versés. Encore une fois, c'est l'amour du cinéma qui a porté ce film et qui continue encore aujourd'hui de l'élever.

 

Question :


Cette volonté farouche de créer un film de qualité doit vous ouvrir de nombreuses portes. Je suppose que les distributeurs et les gérants de salle doivent être sensibles à cette conception du cinéma. Est-ce le cas?

 

 

Réponse :


Oui et non.

Les professionnels du Cinéma aiment l'ambition, l'originalité, la persévérance et la créativité sous toutes ses formes. Cependant, l'indépendance se paye d'une façon ou d'une autre car pour obtenir un visa d'exploitation, il faut passer par la voie dite "classique", c'est-à-dire soumettre un scénario à une maison de production. Le producteur a dès lors un droit de regard sur le scénario et les dialogues. Le réalisateur peut alors se consacrer à 100% au rôle qui est le sien et non à des tâches qu'il n'aurait pas eu à traiter dans d'autres circonstances.
Afin de faire des économies conséquentes sur ce film, chacun a fait preuves d'une très grande polyvalence. Pour ma part, sur SVOLTA, j'ai été scénariste, acteur, réalisateur, régisseur, accessoiriste, chorégraphe combat, cascadeur, et parfois même script.

Chacun a appris beaucoup sur ce film. Personnellement j'ai appris énormément sur moi-même. Il est possible que ce film nous ouvre des portes mais pour le moment je dirais que le poussin sort de l'oeuf et qu'il a encore du chemin à faire avant de chanter haut et fort.

 

Question :


Vous parlez du film au passé, est-ce que cela signifie qu'il est fini et qu'il va être diffusé dans toutes les salles de France ?

 

 

Réponse :


Vous savez un film n'est jamais réellement terminé, disons qu'il passe par de nombreuses étapes, un peu comme la vie. Tout d'abord la phase écriture où l'on cherche, on laisse parler son imagination. Ensuite vient la phase de préparation avec la recherche des lieux qui s'adapteront au plus près du récit, la recherche des acteurs qui rendront cette histoire la plus convaincante possible...

Puis La réalisation, là où les choses prennent vie. Les personnages, jusque là imaginés, sont là, présents et ça c'est un sentiment incroyable à vivre. Vient ensuite la phase de post-production, celle que nous vivons actuellement. Cette étape est tout aussi importante que les autres, avec la finalisation du montage, des effets spéciaux, des effets sonores, la conception de la musique, etc...
Donc si l'on parle de la phase réalisation, oui le film est terminé. Il avoisine les 01h52min, cependant il n'est pas professionnellement visionnable puisque la post-production est loin d'être terminée et beaucoup reste encore à faire...
Viendront ensuite l'étape promotionnelle du film et la présentation à plusieurs festivals nationaux et internationaux.

 


 

 

Question : 


Vous parlez de post-production, pour une néophyte comme moi, c'est un langage obscur. Pouvez-vous m'éclairer ?

 

Réponse :

 

La post-production est une phase beaucoup plus technique dans laquelle l'image sera traitée afin d'obtenir un certain rendu appelé aussi étalonnage. Le film est monté d'une certaine manière car si vous confiez le montage à trois techniciens différents vous aurez trois films bien distincts, le traitement du son avec les bruitages, les dialogues... Le son est pour ainsi dire le film dans le film. Vous aurez beau avoir un casting de comédiens incroyable, avec des effets spéciaux hollywoodiens et une histoire détonante, si votre son est médiocre, les spectateurs ne retiendront que cela... Il y a également la conception musicale et l'ambiance qui sont confiés à Nicolas Jeandot. Et oui! SVOLTA aura sa propre bande originale ce qui est en soit assez rare pour un long-métrage indépendant avoisinant le zéro budget... Voila en quoi consiste en résumé la post-production, c'est une phase de finalisation technique.
Comme je l'ai indiqué précédemment, cette étape est tout aussi importante dans la conception d'un film mais également très coûteuse, puisque c'est une phase technique incontournable. Il est impensable de faire les choses à moitié. Nous avons il y a peu placé une page SVOLTA sur le site ulule.com afin de récolter des dons (toutes les informations pour faire un don et soutenir Svolta) sont placées en bas de cette page )mais aussi de faire connaître notre film.
Il est clair que pour moi on ne juge pas un projet artistique sur ce qu'il a coûté, car bon nombre de films ont réussi à enthousiasmer les foules sans avoir eu de financement. Et inversement, certains des plus grands navets ont coûté des sommes pharaoniques... Cependant certaines choses nécessitent tout de même de remettre la main à la poche, même si à l'échelle du cinéma les sommes dont nous avons besoin représentent un grain de sable sur la plage de Malibu!
Nous stagnons actuellement sur l'étape du son, faute de financement. Nous avons donc besoin de l'aide même minime de chacun afin d'avancer et d'être dans les temps pour l'avant-première, mais je garde espoir car je sais que le plus dur est derrière nous et que l'avenir "Svoltarien" s'annonce de mieux en mieux!

 

 

Question :


Si je comprends bien, il vous manque encore un petit financement pour clôturer le budget du film. Lorsque que vous aurez trouvés ces fonds, il restera la distribution. Est-ce que vous pouvez nous expliquer comment cela se passe ?

 

Réponse :


Pour ce qui est de la distribution, les choses sont différentes. Lorsque l'on décide de faire cavalier seul, il faut à nouveau convaincre encore et toujours les distributeurs que ce soit les professionnels français ou étrangers, car SVOLTA peut très bien connaître une distribution ciné dans d'autres pays que la France.
Bon nombre de projets cinématographiques connaissent une carrière incroyable dans certains pays alors que chez nous personne n'en a connaissance, ce qui est assez paradoxal quand on y pense, puisque certain pays accordent plus d'importance à notre cinéma que notre pays lui même. Mais c'est également important à prendre en compte puisqu'il permet à de jeunes réalisateurs de se faire connaître par delà les frontières.
Mon but et celui du reste de l'équipe est de montrer notre travail lors d'une avant-première qui aura lieu début 2013 sur Belfort devant des professionnels (distributeurs, critiques, journalistes, réalisateurs etc..). L'avenir nous dira si SVOLTA réussit à convaincre...
Un film est un peu comme un livre : il permet de laisser une trace immortelle, je crois sincèrement en ce film et ce en toute objectivité.

 

 

 

 

 

Merci pour tout ces éclairages sur le monde des salles obscures. J'espère sincèrement que votre film pourra être vu dans de nombreuses salles et que vous pourrez grâce à l'aide active des internautes sur la page que vous avez crée obtenir le budget nécessaire pour le finaliser. Et qui sait, peut-être que nous aurons le plaisir de travailler ensemble pour mettre mon rêve en image. Car ce sera avec plaisir que je vous confierais la réalisation du film pour mon livre qui va être publié en juin... c'est donc d'autres rêves à poursuivre... C'est ça la magie du cinéma...

 

 

 


Pour faire un don

 

Par Carte bancaire

 

http://fr.ulule.com/svolta/

 

Par chèque

 

Camera 7
24 rue Pierre Mendès France 70400 Héricourt

Ordre Camera 7 et préciser au dos que c'est pour svolta :)

 

Par virement

 

RIB-camera7.jpg

 

 

 


Retrouvez ici  les autres interviews

 

 

Pour les lire cliquez ici

 


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commentaires

D
merci rip pour nous faire découvrir cette pépite ...<br /> voilà un garçon qui va au bout de ses rêves et j'ai comme l'impression que ce n'est qu'un début !<br /> j'espère bien le voir sur grand écran
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